TOURISME EN GUINEE - Les réalités
Les réalités du tourisme et de l'artisanat
Dès sa constitution le 21 octobre 1997, le Ministère du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Artisanat, en collaboration avec tous les partenaires au tourisme (professionnels, communicateurs) s’est attelé à une vaste campagne d’éveil des consciences de l’opinion publique nationale et internationale au fait touristique guinéen. Un véritable programme de publi-promotion a été conduit dans une efficacité qui a entretenu sur toutes les lèvres le réveil de la Guinée touristique sur le marché sous-régional, régional et international. Des émissions Radio – TV (interviews, déclarations, conférences-débats) des spots et encarts publicitaires, des affichages, 340 000 cartes postales environ, des articles de journaux et trois Scoops dans des revues à grand tirage comme " L’Economie guinéenne ", " Paris Match ", " Europe et voyage contact " ont contribué largement à réduire le déficit d’images. Il en est de même pour Internet ; des sites plus ou moins étoffés informent sur la Guinée touristique. Les atouts Les atouts pour la connaissance du tourisme et de l’artisanat guinéens tiennent à plusieurs facteurs * Le potentiel balnéaire De par son ouverture sur l’Océan Atlantique avec une façade maritime de près de 300 km, la Guinée recèle de belles plages et des îles verdoyantes. Aussi, existe-t-il de nombreux plans d’eaux sur la zone continentale. Tout ce potentiel se prête à la pratique des sports nautiques et de la pêche sportive. * Le potentiel Aventure L’existence de massifs montagneux, de gorges profondes, de cascades, de grandes forêts place la Guinée au premier rang dans la sous-région pour le tourisme d’aventure (Treeking, escalade, randonnées etc.). * Le potentiel thermal Le Fouta Djallon " Château d’eau de l’Afrique occidentale " recèle de nombreuses sources thermales dont les vertus thérapeutiques ont suscité un réel intérêt auprès des touristes depuis le temps colonial. * Le potentiel animalier Les parcs de Badiar et du Haut Niger, ainsi que les forêts classées à travers le pays recèlent une gamme variée d’espèces animales. Ces réserves constituent un cadre idéal pour le développement du tourisme cynégétique voire de l’écotourisme. * Le potentiel culturel La diversité ethnique de la Guinée a pour corollaire une typologie culturelle très variée sur les plans de la musique, des danses, de la percussion et de l’architecture. Aussi, la qualité et la variété des objets artisanaux, la dextérité et la finesse des artisans, font de l’artisanat guinéen un produit rentable et compétitif. * Le potentiel scénique Les représentations zoomorphiques et anthropomorphiques sur les différents axes couvrant le territoire national offrent des perspectives à l’observation et au développement des circuits d’aventure. * Le potentiel écologique Il est des plus complets. Le Mont Nimba réserve de la biosphère avec sa flore et sa faune exceptionnelles, classé patrimoine mondial fait de la Guinée une destination rêvée pour les scientifiques et potentiellement pour le tourisme d’aventure et écologique. * Le potentiel historique Très diversifié, il est constitué : de vestiges de la traite négrières d’anciennes capitales historiques, de monuments et d’autres témoignages du passé sont autant d’atouts qui participent à l’enrichissement de l’offre touristique. Par ailleurs, la Guinée continue à se doter d’infrastructures de base conséquentes (routes, centres de loisirs et de sports, palais de congrès, aéroports, installations d'adduction d'eau, électricité, téléphone etc.) pour répondre aux attentes des organisateurs de voyages. Un des atouts majeurs de la Guinée, dans un environnement sous-régional troublé est son climat de paix. Les contraintes En dépit de ces atouts porteurs de croissances, des contraintes majeures subsistent. Elles sont de plusieurs ordres : * La faible intervention de l’Etat dans les investissements structurants : quelques sites d’accès difficile n’ont que sommairement bénéficié d’aménagement conséquent. * La moyenne des ressources allouées au financement de l’investissement touristique au cours de ces trois dernières années est de l’ordre de 0,01 % du budget national d’investissement. * Les hôtels et établissements assimilés offrent moins de 3000 chambres convenables ; les 80 % de cet ensemble sont de catégories supérieures destinées au tourisme d’affaires. * Les attentes de la clientèle sont davantage tournées sur les établissements moyens d’une intégration plus fonctionnelle dans la vie locale, mais dont l’effectif est des plus insuffisants. * Les insuffisances dans la qualification des ressources humaines rendent difficile l’exploitation des activités touristiques. * L’accueil à l’aéroport même s’il s’est amélioré ces derniers temps, reste toujours préoccupant. Les conditions d’obtention des visas dans nos ambassades demeurent encore un handicap. * Le coût élevé des facteurs de production constitue un poids dans le compte d’exploitation des réceptifs (eau, électricité, téléphone etc.). * L’inexistence du crédit hôtelier rend difficile la mise en œuvre des projets. Les taux d’intérêts accordés aux éventuels investisseurs par les banques de la place sont élevés (30 %). * Les infrastructures aéroportuaires ne sont fiables qu’à Conakry. Le trafic sur le réseau national est aléatoire, incompatible avec les normes requises pour le transport terrestre, maritime de touristes, aux plans de l’accueil, de la sécurité et du coût. * Les tracasseries liées à l’existence de nombreux barrages à travers le pays gênent la libre circulation des touristes. * Le tourisme domestique est limité à cause de la faiblesse du revenu. * L’absence de la chartérisation de la destination Guinée rend le coût de transport élevé et réduit la demande potentielle. * La Guinée participe rarement aux manifestation touristiques internationales (foires, salons, etc.) ; les concepts de promotion et de marketing ne semblent pas être maîtrisés. * Les agences de voyages et de tourisme sont sous-équipés et manquent de professionnalisme. Au plan de l’artisanat, les contraintes se situent à deux niveau : * Au niveau de l’encadrement o L’absence d’un schéma directeur de développement, o L’intervention désordonnée des différents intervenants dans le secteur, o Le manque de moyens de tous ordres, o L’absence des données statistiques. * Au niveau des artisans Les difficultés sont communes à toutes les activités artisanales et se manifestent notamment au niveaux de : * L’organisation, * La formation et du perfectionnement, * L’approvisionnement, * La production, * Le financement.