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Dernière mise à jour Le 20 Août 2011.

HISTOIRE DE LA GUINÉE - Aggravation du sous développement

Dépendance et pauvreté

Si les " lendemains de prospérité " ne paraissent pas hors de portée, les trois décennies écoulées n’ont pas apporté une amélioration des conditions de vie malgré l’accroissement des revenus gouvernementaux tirés de la bauxite après 1970. La Guinée demeure toujours classée parmi les pays les moins avancés de la planète avec un P.N.B. de 440 dollars par habitant en 1990. Encore faudrait-il pouvoir connaître la répartition des revenus. Aucune étude statistique d’ensemble n’existe. Toutefois, de nombreux éléments amènent à penser que, sous le régime de Sékou Touré et depuis lors, le taux d’accaparement par les couches bureaucratiques, commerçantes et militaires est très élevé : trafics illicites, pots-de-vin, spéculation immobilière, commerce des fonctionnaires par personne interposée. La couverture des " besoins essentiels " est loin d’être assurée pour l’ensemble de la population. Ainsi l’apport journalier de calories par habitant et par jour, nécessaire pour le maintien d’un état normal d’activité et de santé, ne correspond qu’à 77 p. 100 des besoins en 1984-1986 (chiffres du P.N.U.D.). La Guinée est au nombre des pays où l’insuffisance est la plus grande. Pour certains indicateurs, la moyenne guinéenne est même nettement inférieure à celle des pays les moins avancés en 1988-1990 : accès de la population rurale à l’eau potable (24 p. 100), espérance de vie à la naissance (58 ans), taux de scolarisation dans le primaire et le secondaire (22 p. 100), alphabétisation des adultes (24 p. 100). La politique guinéenne, très préoccupée d’indépendance sur la scène internationale, se soucie peu des phénomènes de dépendance en matière économique et technique. Globalement, la dépendance peut être saisie par plusieurs indicateurs dont la portée est cependant difficile à cerner. Le recours massif aux capitaux étrangers (firmes multinationales, prêts des organismes internationaux ou des États) a provoqué un quadruplement de la dette publique extérieure qui est passée de 314 millions de dollars en 1970 à 1 432 en 1985. Cette dette atteint environ 70 p. 100 du P.N.B. et place la Guinée au onzième rang des P.M.A. les plus endettés. Elle doit consacrer au service de la dette de 30 à 35 p. 100 de la valeur de ses exportations. Cela constitue un lourd handicap bien que sa capacité de payer demeure grande : les capitaux étrangers vont pour une large part au secteur minier, source quasi unique des exportations et fonctionnant largement en circuit fermé